Dans Aspie je t'M Marie témoigne avec une extrême sensibilité de sa relation amoureuse avec un homme présentant le syndrome d'Asperger. Un ouvrage fort qui éclairera les personnes qui empruntent ce même chemin, parfois sans le savoir.

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Courrier des lecteurs


amour, asperger, autisme, relation sentimentale, livre, roman, aspie, aime, aimer, couple, témoignages, courrier, lecteurs, 

From: Pierre Toureille 
Sent : Friday, January 3, 2015 3:51 PM
Subject : manuscrit
Chère amie ,
Je suis bouleversé car je viens de lire les extraits que vous avez eu la gentillesse de me faire parvenir.
Je ne sais plus que dire...  tant la qualité de la langue, pour n'évoquer que cela, est si intense , riche...
Pierre Toureille, président d'honneur de Pro Aid Autisme France 
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Jeudi 13 mars 2015.
Stephan Blackburn,
Chef-d’oeuvre sur l’autisme
Chère Madame D’Ardillac,

J’ai eu la chance de lire votre œuvre, Aspie je t’M.
Ce livre, on peut le voir comme un essai. Documenté, franc, précis dans la description d’une personne autiste de haut niveau, il fait la démonstration claire que l’autisme est non seulement mystérieux, mais que dans sa nature même il demeure indéfinissable. Je suis asperger moi-même, et je me suis bien reconnu dans certains traits du personnage, alors que je suis son exact opposé dans d’autres. Parce que je suis marié à une neurotypique, votre livre a su inspirer un dialogue nouveau entre ma merveilleuse épouse et moi, même après vingt ans de mariage. Votre livre m’a appris à mieux me connaître, par la bouche de celle que j’aime, ce qui n’est pas peu dire. Ce livre me semble devoir jouir d’une large, très large diffusion.
Parce qu’en outre, ce n’est pas qu’un essai. Je dirais même que c’est tout d’abord un roman. Un roman biographique certes, pas une fiction, mais un roman quand même, une histoire, douce, dure, terrible, belle, avec ses personnages si clairement dépeints, ses couleurs, ses odeurs, sa musique… Un merveilleux roman d’amour, avec un souffle constant, une intrigue même, et un temps littéraire qui nous suspend au fil des pages. Les émotions nous accompagnent, d’un sourire, d’un rire ou d’une larme, toujours. Les retours en arrière, la projection vers l’avant, mais surtout, l’ici-et-maintenant… le présent, le passé, l’avenir : tout roule, tout vole, tout danse du premier au dernier mot.
Et il s’agit bien d’une danse avec le lecteur, parce que ce livre est un poème. Pas de rimes, non, pas de vers ni de pieds, mais foin des formes, nous sommes témoins de la liberté envers la conformité, et c’est ce qui en fait toute l’esthétique. J’ai vu, Madame D’Ardillac, j’ai vu une hirondelle voler, suivre sans relâche, cet autre oiseau bleu, qui glisse dans le monde, indéfini, beau, dangereux, mais si fragile, si fragile… Et ces hirondelles, je les ai observées dans un vol tellement périlleux, jamais prévisible, frôlant la catastrophe ou se jouant du monde, tels des anges, dans une extase que seul l’amour le plus fort rend possible. C’est un poème donc, qui se termine mystérieusement, comme une image qui demeure au fond de l’œil, disparaissant alors que je me résigne à une fin… A la manière d’un chef-d’œuvre de Saint-Exupéry.
Stephan Blackburn, autiste 
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Ce professeur de philosophie a enseigné durant toute la session d’hiver au Centre d’études collégiales de Lac-Mégantic (Québec). Son métier le passionne, tout comme ses contacts avec les élèves. Il a plein d’autres passions d’ailleurs. Dont celle de démystifier les préjugés sur l’autisme. Un domaine que cet asperger connaît à fond.
Claudia Collard, journaliste à l’Echo de Frontenac (Québec)
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From: Chris Tof Bonnet
Sent: Sunday, March 15, 2015 7:33 PM
" Aspie je t'M "
Récit de Marie d'Ardillac sorti au mois de février. 
Et histoire vraie d'une femme et d'un homme qui se rencontrent, bien ordinairement (de nos jours), sur un forum Internet (de poésie). Ils échangent avec de plus en plus de plaisir, d'attraction mutuelle évidente - bien que tout cela reste très virtuel, anonyme. Jusqu'à que ce que, enfin, un jour ils partent se retrouver pour de bon.
Rencontre cocasse...
A partir de là, "l'ordinaire" se barre en courant, et les laisse tous deux bien seuls, pour une histoire qui éprouvera, qui fera souffrir l'auteure, Marie d'Ardillac, de manière tellement singulière, que le mot d'extraterrestre devra même être utilisé, gentiment, humoristiquement, pour envisager et tenter d'entrer dans le mystère de son amoureux souvent tellement incompréhensible.

Mais c'est juste qu'il était Asperger...
Et que ni lui ni elle alors ne le savaient...

Ce livre décrit merveilleusement bien la danse, l'approche, l'apprivoisement si difficile (euphémisme...) de deux personnes, dont l'une est une femme manifestement douée d'une très grande sensibilité à l'autre, d'un sens social très bien développé. Et l'autre, un homme depuis toujours solitaire, dans l'impossibilité de comprendre les raisons l'ayant conduit à devoir mener jusqu'ici une vie si triste, si frustre.
C'est tragique. C'est magique aussi, souvent. C'est douloureux, très.
C'est désespéré ... Mais toujours reste le feu follet de l'espoir..
J'insiste vraiment sur la, rare, qualité de description. De cet homme Aspie. Selon des mots infiniment délicats, justes, vrais, et qui forment reconnaissance méritée de l'authentique valeur, singulière et extraordinaire, d'une personne, de personnes que la société néglige et méprise tellement souvent. Faute d'information. faute de bienveillance, souvent.
De la bienveillance, Marie d'Ardillac en a ainsi à revendre. De l'amour pour cet homme, aussi...
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From : Catherine
Sent: Monday, March 23, 2015 4:39 PM
To: Marie d'Ardillac

Bonjour Marie,
J'ai terminé votre livre. J'ai été très émue. Votre histoire est difficile.  Difficile mais très belle.
Mon fils est un "Gabriel" de 23 ans. J''ai senti chez-vous une finesse d'analyse très étonnante. Ces êtres désarçonnent le commun des mortels et il faut sans cesse jongler pour que leur équilibre ne s'effondre pas. Vous avez fait un choix compliqué en valorisant la richesse de ce que d'autres nomment de façon restrictive "handicap". Merci pour eux tous. Mais finalement qui a raison dans ce monde. Il faut changer les regards... et notre "normalité" a encore tant a apprendre.
...    
Catherine
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Jeudi 26/03/2015
Johann, lecteur Aspie, depuis le Canada ...

C'est un très beau récit que tu as couché sur papier! Quiconque touché de près ou de loin par le syndrome d'Asperger y trouvera des échos familiers, j'en suis sûr! Je te souhaite de trouver le bonheur sur ton chemin! 
et Francine, la Minette d'Outre-Atlantique qui partage le canapé avec Johann ... la coquine a mis sur la couverture une petite ombre supplémentaire, oreille attentive et curieuse, comme un petit coeur ...
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Marie-José Lefebvre - 22/04/2015

Je viens de terminer Aspie Je t'M de Marie d'Ardillac.
Marie D’Ardillac a su trouver les mots justes pour nous relater sa relation amoureuse avec un Asperger.
Grâce à son amour et son intelligence, Marie va, au fil de sa relation amoureuse, essayer de comprendre son Petit Prince sans le juger pour parvenir à mettre un mot sur cette personnalité si troublante et attachante : Asperger.
C’est un bien grand amour qui permet à Marie d’aller au-delà des apparences pour comprendre que Gabriel est différent et souffre de et dans sa singularité, qu’il est très vulnérable.
Le récit est empreint de délicatesse pour décrire cette relation hors norme. Pas de pathos dans ce roman, mais simplement beaucoup d’humanité. 

Je suis enseignante spécialisée dans un IME-ted sur Roubaix depuis sept 2008.
Cet IME a été le premier dans le nord à adopter une approche cognitivo-développementale (TEACCH) avec maintenant du comportementalisme. Je suis régulièrement des formations au CCC (Centre de Communication Concrète à Gand). C’est un centre spécialisé dans l’autisme qui a édité le DVD ‘Autimatiquement’ qui propose des interviews d’adultes Asperger. 
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24-04-2015
l'équipe de la clinique de Tony Attwood 

Chère Marie, Tout comme l'amour, les troubles du développement ne connaissent pas de frontières et nous recevons ici de nombreux couples qui se reconnaîtraient sans doute dans votre histoire. En parcourant les passages de votre livre accessibles depuis votre blog, deux pensées nous viennent à l'esprit. Premièrement, oui, on peut tomber amoureux d'un Aspie, follement amoureux même, pour toutes ses caractéristiques si singulières ! Et votre histoire semble vouloir illustrer l'authenticité de cet élan. Deuxièmement, oui, des clefs de lecture pour mieux comprendre, accepter, et s'ajuster parfois sont les bienvenues. Et je vois votre démarche comme une contribution personnelle à une meilleure diffusion de l'information sur l'univers Aspie. En ce sens, nous souhaitons vous encourager et vous souhaitons une bonne continuation, que votre ouvrage puisse faire échos à de nombreuses personnes. 
Très cordialement, 
L équipe de la clinique du professeur Tony Attwood.  
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Anne-Laure F. - 5 juin 2015

Ce soir, un hommage et un remerciement à Marie, pour ce merveilleux témoignage d’amour qu’elle a partagé avec Gabriel, autiste Asperger.
C'est émouvant et beau. Peut être même que cela ressemble à un conte de fées des temps moderne.
Ce livre nous transporte...
Une belle rencontre, une belle découverte, un bel apprentissage, de plus amples connaissances sur ce syndrome dont on parle encore trop peu. Et d’un système encore mal adapté à ces personnes, ces enfants, adolescents ainsi qu'adultes, dont nous avons encore beaucoup à apprendre.
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18 juin 2015  
Jérôme sur le post : Le prisme d'Asperger

"Certains détours peuvent donner l'illusion de l'amour" - très révélateur en effet de cette impossibilité chez les Asperger à distinguer les sentiments surtout quand ceux ci sont volontairement détournés, belle allusion à ce que les professionnels nomment pour les Aspies la cécité mentale. Pour eux le prisme reste purement géométrique, la décomposition du blanc en couleurs multiples leur échappe totalement. A comme Attention Danger ! 
Félicitations Marie pour votre vision tellement juste et pour votre soutien aux personnes en difficulté. Mon frère (21 ans) présente le TSA. Pour lui l'amour est un mystère loin de trouver les réponses qui conviennent. Votre livre m'a aidé à en parler avec lui et à lui faire comprendre ce qu'est le véritable sentiment et ce que peut être en revanche le danger de sentiments déguisés ou malveillants. 
Pour l'aider, je suis parti de vos observations et j'ai fait avec lui un tableau qui reprend les éléments de votre analyse, puis nous avons travaillé le VRAI-FAUX. 
Des choses se mettent en place mais ce sera long et fragile je suis conscient. 
Le point positif est qu'il me fait confiance. 
J'ai proposé la lecture de votre ouvrage à la psy qui le suit. Respectueusement. 
Jérôme. 
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From: Isabelle R
Sent: Sunday, September 06, 2015 9:35 AM
To: Marie d'Ardillac
Subject: Votre ouvrage
 
Bonjour Marie,
Comme convenu je vous fais part de mon ressenti après la lecture d’Aspie je t’M que j'ai acheté sur le salon de Ré. Vous pourrez publier ce message sur votre site.
J’ai profité de mes congés pour en faire la lecture qui m’a bouleversée. J’y ai reconnu (retrouvé) ce compagnon, en mal d’amour, en mal d’attache qui un jour est venu à moi (s’est donné à moi) de la même façon que « votre » Gabriel.  Comme vous, je suis tombée cœur et âme dans l’autisme avec un grand A. L’analyse que vous poursuivez au fil des pages me fait prendre conscience que c’est précisément ce grand A qui fait plus souffrir encore que le a de l’autisme « ordinaire ». Tellement de « décalage » (mot par ailleurs employé par Gabriel) entre ce qui relève de l’intellect et ce qui relève du « vécu », du social, de la Vie. 
Par un effet miroir, que l’on pourrait ajouter à celui évoqué par Maryse Maligne dans sa préface, votre expérience m’amène à mieux comprendre les réactions de mon ami et par là à trouver des « balises » (c’est votre mot et je trouve qu’il convient tout à fait) à la fois pour moi mais aussi pour l’épauler. Pour l’épauler et l’aimer encore, car malgré les aléas et les vicissitudes de la vie,  mon ami me garde sa confiance. Notre relation perdure, quelques fois plus intense, d’autres fois moins, mais elle perdure car pour les Aspies, la confiance et l’amour ne font qu’un. Il s’agit ici de ma propre conviction que j’aimerais partager avec les lecteurs de votre site, même si entre les lignes on le comprend aussi dans votre livre. J’ajoute qu’il est nécessaire de savourer les marques, les moments de confiance quand les Aspies nous en font grâce, tant pour nous faire du bien (nous en avons tellement besoin !) que pour en faire un autre chemin, différent mais Essentiel (je me laisse ici prendre au jeu de votre Petit Prince) où l’amour avec un grand A et la vie à deux sont toujours possibles.

Votre écriture, aisée, agréable, et emplie de poésie, m’a permis de me fondre, jusqu’à parvenir à cette étrange impression de vivre à travers votre livre. Je me reconnaissais, après des années à me poser tellement de questions sur ce « moi » (ce que vous évoquez également).
Votre ouvrage se lit « comme un roman » mais les personnes qui ont un jour plongé dans l’ univers Aspie n’auront nul besoin de se persuader qu’il s’agit bien d’un témoignage. Vos mots qui touchent et interpellent, qui prennent au cœur et parfois « au ventre » ne peuvent être que ceux de votre vie.
Je me contenterai pour conclure de reprendre ce que Maryse Maligne ajoutait à sa préface  « Merci Marie pour ce cadeau » en y ajoutant encore que je vous souhaite de trouver le bonheur que vous méritez, le chemin de l'Essentiel, celui où l'amour avec un grand A et la vie à deux sont toujours possibles. (je me répète vous me pardonnerez). 
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From: Chantal L
Sent: Tuesday, September 08, 2015 6:40 PM
To: marie dardillac
Subject: après lecture

je voulais vous dire combien j'ai apprécié votre livre avec toute la sincérité et la pudeur de votre témoignage.
Un grand merci aussi, car les informations personnelles et bibliographiques me seront, je pense, très utiles...
______________

From: Elise G.
Sent: Tuesday, November 10, 2015 4:41 PM
To: marie-dardillac@orange.fr
Chère Marie,

Merci pour votre si touchante histoire, si proche de celle que je vis depuis 3 ans maintenant. Votre livre est une révélation, entre rires et larmes, qui m'offre des clés pour comprendre. Il est une lumière au travers du brouillard, et m'aide à garder espoir.
Mais il est surtout une belle leçon de vie, où l'on (re)découvre qu'à force d'Amour, de patience et de compréhension nous sommes capables de relier deux mondes pour n'en faire plus qu'un seul, unique, éblouissant.
Vous avez raison Marie, on ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux.
Bien chaleureusement à vous, Elise 
___________
Ce même jour le message de Christine D.


J'ai fini ton livre il y a 2 jours ; j'ai tellement ressenti ta souffrance que je vis tous les jours que je devais faire des pauses dans ma lecture , ton livre est plein de poésie et de douceur face à ta souffrance alors que pour moi , j'ai encore beaucoup trop de colères devant le fonctionnement de mes 2 aspies ; je me sens très isolée et je m'isole car j'ai peur de souffrir quand je vois le regard jugeant des gens sur eux ; j'aimerais accepter leur différence sans subir ni souffrir. Merci pour ce livre qui me donne l'espoir d'accepter ma vie familiale originale .
_____________

-----Message d'origine----- From: anne ...
> Sent: Thursday, April 07, 2016 7:58 PM
> To: Marie d'Ardillac
> Subject: Re: [Aspie je t'M] Nouveau message reçu
>
> J'ai commandé votre livre le mois dernier, je l'ai attendu avec impatience, l'ai dévoré, relu, annoté, puis digéré pour laisser l'émotion retomber un peu. Je tenais à vous dire combien votre témoignage a été source de soulagement pour moi. C'est la première fois que je lis quelque chose qui évoque Asperger et l'Amour dans le monde des adultes non diagnostiqués. Dieu sait pourtant que j'ai lu beaucoup de choses sur Asperger, en anglais comme en français, des kilomètres de littérature spécialisée, de témoignages, d'interviews, de conférences et de forums à faire pâlir les annexes de votre livre pourtant bien complètes sur le sujet ;) Mais je n'ai finalement rien lu sur le brouillard invisible que le syndrome laisse flotter quand on ne peut le nommer et qu'il se fond dans la douceur des sentiments.
> Votre récit m'a aidé à me libérer d'une certaine culpabilité, celle d'être tombée amoureuse d'un homme différent sans avoir pris conscience avant la rupture (sur une période beaucoup plus courte que la vôtre mais en se voyant tous les jours, ce qui revient sans doute un peu au même parcours) que ce qui nous animait était aussi ce qui nous abimait. Vous m'avez aussi permis de mettre le doigt sur ce qui, un an après la rupture, m'empêche de faire le deuil de cette histoire.  >..... > Je voulais surtout vous dire que votre livre a trouvé un écho incroyable en moi et que j'espère que votre Petit Prince aura su réouvrir son coeur pour partager le très bel Amour que vous lui portez. Si pourtant ça ne devait pas être aussi simple, sachez que vous avez contribué à rendre mon coeur un peu plus léger là où tous mes proches et les professionnels de santé que j'ai vus n'ont finalement pas dépassé le "respire, bois un coup…ça va passer" ;-)
> MERCI
> Anne
_____________________


Sent: Monday, August 15, 2016 9:55 PM

To: Marie d'Ardillac

Subject: Re: [Aspie je t'M] Nouveau message reçu

(extrait)
J'ai terminé la lecture de votre ouvrage il y a 3 jours et j'ai trouvé beaucoup de similitudes quant à notre ressenti face aux curieuses réactions que peuvent avoir les aspies.
Comme vous, je me suis posée la question de savoir si je n'avais pas un être pervers en face de moi, comme vous, je me suis demandée ce qui pouvait m'animer dans cette relation, étais-je moi même dans l'autisme ?...
Je parle relation et non d'histoire, car comme vous le faites justement remarquer, on ne peut vivre qu'un présent avec un autiste. Un présent. Juste un présent. Un moment où son temps à lui est en connexion avec notre temps à nous.
Il ne s'inscrit pas dans l'histoire. Il ne demande pas, ne projette pas, il manque de sollicitude pour l'autre.
D'ailleurs où et comment se situe l'Autre chez l'autiste? Il semble évident que sa notion d'Alterité est très différente de la nôtre. Quelquefois je me demande si je ne fais pas que lire en lui  le reflet de mes propres désirs?...Qu'y a t-il derrière cette projection? Le reste semble si opaque!
Je lui avais déjà parlé de son trouble mais votre livre m'a donné l'occasion d'en reparler avec lui, pour comprendre, ensemble, les mauvaises réponses qu'il apporte parfois à mes demandes. Il emploie les termes de déprogrammation et reprogrammation pour y remédier. Ces termes me font sourire et pourtant il s'agit bien de cela pour eux; trouver le programme qui s'adapte le mieux pour se fondre dans la société.
Merci encore pour ce généreux partage.

(Ne pas publier mon prénom svp)
__________________
De: Line
Date: sam., 22 juil. 2017 13:23
À: Marie d'Ardillac;
Objet :Re:
Bonjour Marie,
j'ai bien reçu votre livre, que j'ai lu aussitôt. Votre histoire est un peu la mienne. Mais tellement différente aussi.
J'ai tout "compris" dès le début de ma relation avec ----- sans vraiment comprendre, il ne me manquait qu'un mot "Asperger".
J'ai la "chance" d'être suivie par une psychologue depuis longtemps, c'est elle qui m'a éclairée lorsque je l'ai vue après 3 mois de cette relation, sur mes interrogations et les raisons de mes souffrances, parce que oui, aimer un homme Asperger, c'est souffrir, terriblement, atrocement. 
Comprendre aide, mais la souffrance est tellement intense... comprendre permet de ne pas juger, ne pas avoir de rancoeur, ne pas éprouver de colère. 
Je ne connais ------- que depuis 5 mois, notre relation n'a été que platonique, il s'était fixé ses règles et ses limites très vite, me perdant dans un océan d'incompréhension, de doutes, de solitude extrême. C'est seulement après 3 mois, alors que je souffrais terriblement de cette relation à laquelle je ne comprenais rien et dans laquelle j'étais noyée, que j'ai voulu savoir quelle place j'occupais, la douche froide : ni une copine, ni une compagne, une "entre les deux", une place à laquelle je devrais me tenir définitivement, qu'on était "absolument incompatibles sexuellement", que je ne serais jamais sa compagne, que notre relation n'aboutirait jamais à une relation de couple..
A partir de ce jour, j'ai perdu pieds, je ne savais plus qui j'étais, je ne savais plus où j'étais ni où j'allais. Je lui avais tout donné, mon amour, mon temps, ma patience, mon énergie, mon enthousiasme, tout... et je n'étais qu'une entre les deux... Un truc indefinissable que ----avait conceptualisé...
Impossible pour moi d'occuper une telle place tellement inconfortable, insecure, source de stress et de souffrance permanents. Et sans espoir. Mais j'y croyais encore. Que quelque chose pouvait changer, qu'il se trompait, que cette relation allait évoluer, qu'il fallait un peu de temps.
Nous avons été séparés géographiquement 1 mois. Il ne m'appelait pratiquement jamais.
...
Je lui ai tout donné, tout, je suis allée au bout de ce que je pouvais, il m'a apporté son insouciance, sa simplicité, son regard simple sur le monde, m'a embarquée dans son univers où tout est fantaisie, étrangeté, où tout paraît toujours possible.
...
Votre histoire m'a beaucoup touchée. Le"don de soi"... qui peut nous mener tellement loin, beaucoup trop loin...
Merci de m'avoir lu Marie.
Pour moi c'est important de vous raconter un peu mon histoire, comme vous l'avez fait dans votre livre. Pour témoigner, pour aider, pour qu'on se sente moins seules dans nos parcours de vie si différents, mais si proches aussi.
Merci pour votre livre, tellement émouvant. 
Cordialement
Line 
____________________

Bonjour, 
J'ai 23 ans et je suis étudiant à Paris. Je suis tombé sur votre livre en faisant des recherches sur le syndrome d'Asperger. Je suis moi-même amoureux d'une personne diagnostiquée. Depuis quelques semaines j'essaie d'accumuler un maximum d'informations sur cet autisme de haut niveau (j'ai lu le guide complet de Attwood et le livre de Peter Vermeulen). Je viens de finir le vôtre et je suis très touché par l'histoire. 
...
Il n'y a pas d'autre mot qu'ange-gardien pour vous qualifier. Vous êtes l'ange gardien de Gabriel. Je suis admiratif de votre patience, de votre combativité ...
Faut-il croire que la manipulation, la brutalité, la médiocrité l'emportent sur la bienveillance, la douceur, la patience ? ...
Cordialement
LecteurAdmiratif
16-03-2018
(extrait)
__________________



Sent: Monday, December 17, 2018 12:45 AM
Subject: Re: Re: [Aspie je t'M] Nouveau message reçu
Marie d’Ardillac,

Merci pour cette lecture émouvante et ce tout premier témoignage publié que je découvre sur la complexité de la relation affective entre la sensibilité NT et notre monde si particulier.
C’est une passerelle qui se dessine à travers vos mots vers une attente qui dépasse la volonté dominante de nous ramener à votre fonctionnement.
C’est surtout un désir de nous connaître sincèrement.
Mon quotidien côtoie des partages de témoignages poignants, divers et variés depuis plus de deux ans. Mais rarement avec une aussi belle sensibilité à travers les mots.

Je serai sincèrement heureuse de pouvoir transmettre un de vos ouvrages à ma meilleure amie, également petite sœur du spectre,
avec qui j’ai partagé cette éprouvante expérience de la démarche vers la reconnaissance de notre différence.
Mais aussi à son aboutissement inattendu sur des liens d’amitié et de complicité profondes entre nos deux couples.

« Si tu diffères de moi mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis.»... Il semble que vous étiez destinée à réinterpréter à travers votre histoire cette fameuse citation exupérienne.
Continuez à enrichir vos prochains lecteurs de votre belle sensibilité et merci encore de m’avoir ouvert à la perspective d’un regard intérieur de l’être aimant.
C’est une pause dans l’analyse fonctionnelle incessante du couple enrichissante pour nous les Aspies.

Amicalement,

Shoshin

                                                                                 



 

10 commentaires:

  1. Bonsoir à toutes et tous,
    Je voudrais vous remercier, du fond du coeur, pour vos partages autour du livre ou de ses extraits mis à disposition ici.
    Je suis une nt, pas si typique que ça, pas trop formatée ou copié collé "mouton de société". J'ai rencontré, épistolairement dans un premier temps, un jeune homme, un peu philosophe grec dans ses réflexions. ….. Il venait de découvrir, à presque 40 ans, qu'il était aspie. … S'ensuivirent plusieurs années, 7 depuis le début, où nous avons cheminé, passé des vacances ensemble; je l'ai initié à beaucoup de choses, j'ai énormément décrit, avec pétillement, puisque je suis celle-là...mon ressenti, les comportements des nt dans la vie, là dehors, les interactions humaines, les relations, amicales et ou amoureuses, et beaucoup d'autres choses encore. … Voilà, c'est ici la Première fois que j'ai lu, dans vos mots, ce que j'ai vécu, que je n'ai jamais pu partager avec personne; j'en ai été si émue hier en écrivant que je pleurais en écrivant. C'est un peu comme une sorte( lègère) de légitimité, je n'aime pas le mot, mais de compréhension bienveillante que j'ai inspiré dans vos mots, et Cela vaut Tout l'or du monde, je vous l'assure. Nous nous écrivons encore, n'avons plus parlé de voyages, à lui se voir 1 fois par an suffisait....j'ai négocié à 2...quelle consolation, et quelle relation "suivie". Il a beaucoup changé depuis toutes ces années, j'aime à croire que j'y ai contribué, d'une certaine manière, sans intention, mais de par ma nature bienveillante, spontanée, pétillante, aimante aussi. … Merci de m'avoie lue, je pleure à nouveau… Je trouve que, parfois, comme je lui ai dit, les aspies ont de la chance, parce qu'il existe des livres, des guides, pour mieux les comprendre; alors que nous, nt, on n'a pas écrit d'ouvrages sur les nt, pour que eux essaient de nous comprendre, afin de "mieux" se rencontrer:) Véronique

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  2. Enfin, je me permets de vous recopier un extrait d'un livre qui m'a ébranlée, c'est Christian Bobin, "La lumière du monde." J'ai découvert des années après, qu'en fait, ce Bobin, est un peu atypique, autiste, et aime plus la solitude que les gens, et il se "perd" de manière très poétique en contemplation de la nature...A l'époque je ne savais pas que mon ami était aspie.
    "Il est extrêmement rare de rencontrer quelqu'un,qu'on voie beaucoup de monde ou que l'on soit ce qu'on appelle un solitaire.La plupart des gens rendent très difficile de les rencontrer parce qu'ils ne sont pas vraiment dans leur parole ou parce qu'ils sont sans âme.Je fais toujours à l'autre le crédit de la nouveauté incroyable de son existence,mais ce crédit va s'user si l'autre a gâché cette merveille-là pour devenir comme tout le monde.
    Comment parler avec personne?C'est impossible.
    Parfois,le désir de partager est si fort que je vais quand même tenter ma chance,mais c'est souvent en vain:les opinions ne m'intéressent pas.Ce qui me touche,c'est quand l'autre a mis tout le poids de sa vie dans la balance des mots et que sa pensée s'appuie sur cela.
    Pour ma part,j'ai parfois l'impression d'être totalement incapable d'aimer et,en même temps,d'aimer plus que personne.Je vois très peu de monde,mais je peux être indéfiniment avec l'autre quand il est là.Quand je suis né,on m'a proposé le menu du monde,et il n'y avait rien de comestible.Mais quand l'autre est vraiment avec moi,je peux manger:je bois une gorgée d'air,je mange une cuillère de lumière."
    J'aurais aimé avoir écrit ce texte,qui reflète assez bien mon état d'esprit.Il est très rare de "rencontrer" quelqu'un de telle façon,mais j'ai une foi inébranlable en la nature humaine,je concède toujours un crédit illimité à l'autre,c'est dans ma nature,et n'ai aucune intention d'aller contre cette intuition en doutant.
    Cela est valable pour toutes les rencontres d'âmes,qu'elles soient amicales ou amoureuses.
    véronique


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  3. Merci Véronique de votre témoignage sur cet espace consacré à l'échange et au partage. L'émotion c'est vrai est souvent au rendez-vous dans cet écrit. Néanmoins des éclats de rire se glissent aussi entre les pages pour en faire des moments de bonheur. Situations décalées, insistances à contre-courant, guerre des boutons à l'italienne ....

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    1. Bonsoir Marie,

      Merci de votre réponse; bien évidemment l'émotion n'est pas "seulement" accompagnée d'une connotation de souffrance, loin s'en faut.
      Pour moi elle (l'émotion) est "toutes les couleurs et les facettes du kaléidoscope, complémentaires, différentes, uniques, et magnifiques".
      Elle est la vague, tour à tour flux et reflux,
      Elle est le jour, elle est la nuit,
      Elle est la Vie...

      Véronique

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  4. Christian Bobin est décidément à mettre dans mes prochaines lectures. Il me faut terminer Jung qui parle lui aussi des âmes de belle façon. Un pavé ! Votre conclusion Véronique sur les rencontres d'âmes me convient. J'ai pourtant appris avec les années à être plus mesurée dans ma relation à l'autre. Pour autant j'aime cette idée qu'il faut avoir foi en l'autre pour lui accorder toute possibilité d'exprimer le meilleur qui est en lui. Très belle aussi votre définition de l'émotion. Merci.

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  5. Beautiful!!! but I too, reading, felt much emotion and, also, a little sadness...how much effort.... ; the awareness of the effort that the people who love us does to undestand and help us....gaspes!
    the guilt (even if irrational) comes. and, with that, the sadness....effort..."decalage", tears..
    Good night. Martino da Padova (Italy)

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  6. Chère Marie, Tout comme l'amour, les troubles du développement ne connaissent pas de frontières et nous recevons ici de nombreux couples qui se reconnaîtraient sans doute dans votre histoire. En parcourant les passages de votre livre accessibles depuis votre blog, deux pensées nous viennent à l'esprit. Premièrement, oui, on peut tomber amoureux d'un Aspie, follement amoureux même, pour toutes ses caractéristiques si singulières ! Et votre histoire semble vouloir illustrer l'authenticité de cet élan. Deuxièmement, oui, des clefs de lecture pour mieux comprendre, accepter, et s'ajuster parfois sont les bienvenues. Et je vois votre démarche comme une contribution personnelle à une meilleure diffusion de l'information sur l'univers Aspie. En ce sens, nous souhaitons vous encourager et vous souhaitons une bonne continuation, que votre ouvrage puisse faire échos à de nombreuses personnes. Très cordialement, L équipe de la clinique du professeur Tony Attwood.

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  7. Chère Marie,

    Merci pour votre si touchante histoire, si proche de celle que je vis depuis 3 ans maintenant. Votre livre est une révélation, entre rires et larmes, qui m'offre des clés pour comprendre. Il est une lumière au travers du brouillard, et m'aide à garder espoir.
    Mais il est surtout une belle leçon de vie, où l'on (re)découvre qu'à force d'Amour, de patience et de compréhension nous sommes capables de relier deux mondes pour n'en faire plus qu'un seul, unique, éblouissant.
    Vous avez raison Marie, on ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux.
    Bien chaleureusement à vous, Elise

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    1. Bonjour Elise, En quelques mots vous dites l'essentiel ... Antoine de Saint-Exupéry n'aurait pas dit mieux :-) . Je suis heureuse de pouvoir redonner cet espoir à toutes les femmes (quelques hommes aussi mais surtout des femmes) qui sont dans la souffrance non pas d'aimer, mais de ne pas savoir si elles, ils, aiment convenablement, de ne pas savoir si leur amour est reçu, perçu. Merci Elise pour ces mots. A lire les vôtres, et tant d'autres que je reçois, je sais que je n'ai pas souffert pour rien. C'est ma plus belle récompense et ce qui me donne la force de continuer à témoigner encore un peu.

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  8. Ton livre est vraiment devenu une référence, cela permet tant de partages ....

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